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"40 jours" - Le Mot du Padre par l'Abbé Tristan de Chomereau

06 mai 2021 Le mot du Padre

40 jours !

Jésus ressuscité est resté 40 jours sur terre avant l’Ascension. Pourquoi n’est-il pas monté aux cieux le soir Pâques ?

Voyons-en quelques raisons.

- Les disciples devaient être des témoins assurés de la Résurrection. Si Jésus était monté aux cieux le dimanche de Pâques, les événe­ments auraient laissé une impression confuse chez les disciples. Saint Thomas aurait eu beau jeu de leur dire : « Vous rêvez : vous avez vu un fantôme ». Il fallait que Thomas mette ses mains dans les plaies. Les disciples avaient besoin de quarante jours en la compagnie du Maître.

- Le départ ne devait pas être brusqué. Jésus allait les laisser sur la terre sans lui. Jésus eut pitié de leur fai­blesse. En restant quarante jours en leur compagnie. il rendit les adieux plus doux.

Jésus devait aussi parachever son enseignement. Les Apôtres interprétaient souvent de travers les enseignements du Maître. Jésus soupirait avant la Passion : « Quand allez-vous finir par comprendre ! » Aussi Jésus parachève-t-il son enseignement sur l’É­glise à des disciples maintenant très attentifs, et il leur donne des instructions précises : « Allez, enseignez… ».

Pendant cette quarantaine, en Galilée, le pays des apôtres, sur le rivage du lac, Jésus leur prépara un repas sur le feu comme celui de nos camps ; puis il institua Pierre comme premier pape. À la fin, à Jérusalem encore après un repas, il les em­mena au Mont des Oliviers et monta au ciel tandis qu’un nuage (le Saint-Esprit) le déroba à leurs yeux. La Sainte Vierge était-elle pré­sente ? Les tableaux de l’Ascension l’y montrent toujours.

Malgré la séparation, les Apôtres redescendirent joyeux à Jérusalem car Jésus en­trait dans la joie éternelle. Nous nous réjouissons pour nous-mêmes car le Christ a pris le ciel d’assaut dans son humanité. Ici-bas nous partageons ses souffrances ; un jour nous partagerons sa gloire ; au ciel, il est notre avocat auprès du Père ; il envoie avec le Père le Saint-Esprit.

Mais il avait bien précisé : « Je serai tous les jours avec vous jusqu’à la fin ». Certes l’Esprit Saint nous dérobe la vue de son visage. Mais il est là

 Il reste dans son Église, réellement dans l’Eucharistie, dans sa parole, dans nos âmes en grâce, par sa création ; et n’a-t-il pas affirmé : « Là ou deux ou plusieurs sont réunis, je suis là au milieu d’eux ».

Le scoutisme est une pédagogie et non une spiritualité. Néanmoins notre scoutisme nous rend le Seigneur si familier, si proche !

Certes nous ne le voyons pas de nos yeux (aucun écho d’apparitions dans des camps…). Cependant nous le savons présent au milieu des activités scoutes avec la manière fraternelle, attentive, aimante qu’il avait avec les disciples. Certains pourraient témoigner de rencontres intérieures avec Jésus qu’ils eurent autour du feu de veillée, lors d’une messe au camp, de la prière du soir, grâce à la fraternité, à la nature. Une rencontre qui fut une découverte décisive pour un futur proche ou lointain…

Nous ne vivons pas notre vie adulte de nostalgie. Cette présence simple du Christ est actuellement présente, ou peut redevenir présente. Et notre gratitude ne va-t-il pas à ce scoutisme qui permit cette proximité.

 

Abbé Tristan de Chomereau
CR de la 1e et de la 4e Courbevoie
Vicaire de la paroisse Saint Maurice de Courbevoie

 




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