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C'est notre humanité que Jésus Christ vient sauver - Le Mot du Padre de Monseigneur Guillaume de Lisle

Dimanche, nous célèbrerons la solennité du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ. Cette fête instituée par le pape Urbain IV en 1264 veut souligner la réalité de la présence du Christ dans le pain et le vin qui sont devenus son corps et son sang au cours de la célébration du sacrifice eucharistique. Souvent nous ne mesurons pas ce qui advient au cœur de la messe. Et peut-être est-ce bien que nous n’en ayons pas complètement conscience. Pourtant, et c’est le sens de cette fête, il est bon de ne jamais oublier que par l’action de l’Esprit Saint, lorsque le prêtre dit les paroles de la consécration, le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Christ présents réellement sur l’autel. Notre société contemporaine ne mesure pas la grâce qui lui est faite dans le cadeau de la messe, de pouvoir s’approcher du Seigneur vivant et même de le recevoir personnellement. Cette présence est comme un avant-goût de la vie partagée avec le Père et le Fils et l’Esprit Saint. Quel que soit la dignité du prêtre, son respect plus ou moins grand des normes liturgiques, la messe reste la messe qui nous met en contact avec le Christ. Et même si c’est parfois compliqué selon les régions de trouver où participer à la messe, celle-ci reste très accessible grâce aux prêtres encore nombreux à travers notre pays.

Dans le scoutisme, nous apprenons à nous donner, nous cherchons à servir, nous voulons faire la volonté de notre Seigneur.

Dans le scoutisme, nous apprenons à nous donner, nous cherchons à servir, nous voulons faire la volonté de notre Seigneur. Ne passons pas à côté de la messe dominicale et pourquoi pas quotidienne quand cela est possible, prenons le temps de l’adoration eucharistique. A chaque fois, il nous est donné d’être avec celui que nous voulons servir et dont nous voulons faire la volonté. Lui-même alors, nous enseigne ce qu’il attend de nous, nous fait expérimenter la puissance de sa miséricorde, nous montre comment nos faiblesses et nos fragilités deviennent nos lieux de salut. Comme dit le psalmiste « l’homme comblé qui n’est pas clairvoyant ressemble au bétail qu’on abat ». La clairvoyance nous est donnée par le Christ. C’est lui qui nous révèle à nous même, c’est lui qui ouvre notre cœur à la vie véritable.

Dans l’Evangile que nous entendons à la messe le jour de la fête Dieu, qui est le nom populaire de cette fête, Jésus multiplie les pains pour la foule rassemblée pour l’écouter. Notre foi catholique est concrète. Dans ce miracle Jésus nourrit les corps en offrant le repas pour les sauver de la mort dû à l’absence de nourriture, dans l’eucharistie Jésus s’offre lui-même pour nous sauver de la mort résultant du péché. Par-là, il montre que nous avons été créés pour la vie et il manifeste qu’il est venu pour restaurer ce projet créateur en nous conduisant à la vie tout entière.

Dans ces jours, pour nous aider à prendre un peu plus conscience de la présence du Christ dans le pain consacré nous pouvons participer à une procession eucharistique ou nous arrêter quelques instants au tabernacle de l’église proche de chez nous. Peut-être nous ne verrons pas le pain qui est devenu le corps. Mais nous savons qu’Il est là au tabernacle, présent au cœur de nos quartiers, de nos villages et de nos villes comme le manifeste les traditionnelles processions de ce jour de fête. Il est présent comme celui qui nous attend, qui ne cesse de se donner pour nous, qui nous envoie dans le monde annoncer que nous ne sommes plus seuls. Qu’il est avec nous, vraiment ! Que par Lui nous sommes faits pour la vie.

+Mgr Guillaume de Lisle
Evêque auxiliaire de Meaux
Conseiller religieux du Clan Bx Marcel Callo (district de la Brie)
 
  



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