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Fais ton lit, le Mot du Padre du Père Bertrand Auville

14 janvier 2021 Le mot du Padre

Dans le maelström des vidéos dites virales sur les réseaux sociaux, le hasard, à moins qu'il ne s'agisse de la Providence, a voulu que je tombe sur un discours, de 2014, prononcé par l'Amiral McRaven, alors commandant des forces spéciales américaines, à des étudiants de l'Université du Texas « si tu veux changer le monde, si tu veux changer ta vie, commence par faire ton lit ». Allez regarder cette intervention virile et qui pourtant a comme point de départ une routine domestique des plus banales : faire son lit chaque matin. L'amiral développe son propos : accomplir cette tâche, à la portée de chacun, permettra à tous d'en accomplir une autre, puis une autre, et ainsi de suite. Celui qui aura fait son lit aura un sentiment de fierté du travail accompli, et de l'ardeur pour continuer à oeuvrer dans le bon sens. Voilà un souhait de bonne année en forme de bonne résolution !
 
Acceptons d'habiter notre vie dans l'ordinaire des choses. N'attendons pas l'extraordinaire pour commencer à faire le bien. Ne nous dispensons pas d'être bon au prétexte que l'occasion ne nous a pas été donnée d'être héroïque. Me reviennent alors les paroles de ce chant, attribuées à Thérèse de Lisieux : « j'ai choisi l'amour du Seigneur en chaque chose ordinaire, alors je mettrai tant de coeur à les rendre extraordinaires ». Nous ne sommes pas loin non plus de la bonne action quotidienne, véritable matrice de la journée chrétienne pour beaucoup d'entre nous. Il n'est pas si facile de faire une bonne action chaque jour, même si cela peut, a un esprit mal intentionné, paraître banal, dérisoire, voire ridicule. Dans la vie spirituelle aussi les petits ruisseaux font les grandes rivières !
 
Acceptons d'habiter notre vie dans l'ordinaire des choses. N'attendons pas l'extraordinaire pour commencer à faire le bien.
 
Ensuite, l'amiral, qui n'a pas oublié sa formation de nageur de combat, dit que si l'on rencontre un requin, charmant projet, il ne faut ni s'enfuir ni lui montrer notre peur. Il faut lui taper très fort sur le nez. Il partira alors de lui-même. Le monde pullule de requins... il faut les affronter bravement. Pour ce faire, nos armes sont la vérité, la justice, la liberté ou encore la charité.
 
Puis, nous en arrivons à la troisième anecdote. Un équipage de Navy seals était composé non de grands gaillards costauds mais de petits bonshommes trapus. Les petits étaient moqués par les grands, mais ils avaient l'avantage en agilité, qui supplantait l'apparente force des autres. La leçon est double : il faut se connaître, savoir ses forces et ses faiblesses, entretenir les premières et compenser les secondes. Ensuite, il faut aussi se laisser enseigner par les petits, par les chétifs, par les sans-grade : éloge du cul de patte ! Soyons humbles et fiers à la fois. L'humilité pour recevoir des autres. La fierté pour faire bénéficier les autres de nos talents.
 
Enfin, l'amiral termine par le point d'orgue : le pouvoir de l'espérance. Il rappelle comment dans un infâme bourbier glacial et venté les hommes ont repris espoir en chantant. Rappelez-vous comment Saint Maximilien Kolbe chantait pour réconforter ses compagnons d’infortune dans la cellule de la faim à Auschwitz. Le scout sourit et chante, même dans les difficultés... surtout dans les difficultés !
 
Belle et bonne année à tous et à chacun. Que le Seigneur vous bénisse !
 
 
Père Bertrand Auville
CR de la meute 1ère Vanves



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