« JE VEUX T’AIMER… DE PLUS EN PLUS », Dieu est devant nous - Mot du Padre par Don Maxence Bertrand

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus provoque un peu ses disciples. À la porte du Temple, un homme aveugle de naissance se tient là, assis et probablement mendiant. Ses disciples l’interrogent : « Qui a péché, lui ou ses parents ? » La question nous paraît décalée, d’un autre temps. Du temps où l’on croyait aux châtiments. Et pourtant, nous connaissons nous aussi ce mécanisme qui vise à chercher dans le passé une cause ou un coupable à l’épreuve que nous traversons.

Dans la difficulté, notre cœur ne lâche pas facilement ces questions : Est-ce qu’on ne pouvait pas prévoir ? Qui est responsable de cette situation ? Par qui ai-je été blessé ? Où était Dieu ? Instinctivement nous cherchons dans le passé des raisons et des explications.

Ces questions sont nécessaires et légitimes. Et pourtant, par une réponse mystérieuse, Jésus invite à les dépasser : « Ni lui ni ses parents, mais c’est pour que la gloire de Dieu soit manifestée ». 

On est facilement persuadé que Dieu a sur nous un train de retard. [...] Bien souvent on ne le trouve pas, parce qu’il se trouve à nos côtés ou devant nous.

On est facilement persuadé que Dieu a sur nous un train de retard. On se retourne dans l’épreuve, et on le cherche du regard. Bien souvent on ne le trouve pas, parce qu’il se trouve à nos côtés ou devant nous et il nous attire à lui.

Quand on demande à quelqu’un s’il a la foi, naturellement, il regarde dans son passé pour nous dire s’il a grandi dans une famille chrétienne, s’il a reçu tous les sacrements, s’il a été scout ou servant de messe… Et pourtant l’effort de la foi ne se mesure pas seulement à notre passé, à notre histoire avec Dieu. L’effort de notre foi se mesure souvent à notre espérance et au désir de voir la gloire de Dieu manifestée !

Toutes les paroles du Père Sevin tournent notre cœur, nos désirs et notre ardeur vers l’avenir.

Nous devons être des chercheurs de Dieu.

Notre foi n’empêche pas les épreuves, mais notre foi nous transforme profondément dans la manière de les vivre parce que la lumière du Christ ressuscité est devant n ous, parce qu’il est vivant et qu’il nous précède en Galilée.

Le chant de la Promesse scoute est un beau témoignage de cette vive espérance. Toutes les paroles du Père Sevin tournent notre cœur, nos désirs et notre ardeur vers l’avenir. En temps d’épreuve, on pourrait trouver cela gentil, presqu’un peu naïf. Mais il n’en n’est rien. C’est au contraire le témoignage de notre regard fixé sur Jésus et sur l’espérance de sa grâce.

Je suis de tes apôtres et chaque jour
Je veux aider les autres pour Ton amour.

Ta règle a sur nous-mêmes un droit sacré :
Je suis faible, tu m’aimes, je maintiendrai.