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Mettre Dieu au coeur de notre quotidien - Le Mot du Padre par l'Abbé Gérard Thieux

Ces vacances dont je vous parlais dans le dernier « mot du Padre », sont désormais terminées pour la majorité d’entre nous. J’espère qu’elles furent bonnes et que vous n’avez pas trop abandonné le Seigneur…

Une tentation pourrait s’insinuer maintenant : une sorte de lassitude face au travail qu’il faut reprendre ou, au contraire, un excès de confiance dû à une forme physique améliorée voire retrouvée. Mais dans un cas comme dans l’autre, cela reste un élément finalement peu important. L’important est de continuer à faire tout son possible pour accomplir la Volonté de Dieu dans les affaires ordinaires de chaque jour.

Peut-être vous souvenez-vous d’un passage du Livre des Rois où le Seigneur dit à Élie : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère (1 Rois 19, 11-12).

La conclusion que nous pouvons retirer de ce passage de l’Écriture, c’est que Dieu ne vient pas nous chercher uniquement dans les grandes occasions, et que, de notre côté, nous ne pouvons pas non plus penser à lui dans les moments ”importants” de notre vie : un baptême, un mariage, un deuil, un engagement de Guide-Aînée, un départ routier, une promesse, etc.

"C'est tous les jours que Dieu nous attend" 

Non, c’est tous les jours que Dieu nous attend, au cours de ces journées apparemment banales avec leur lot de petits plaisirs et de contrariétés, ou dans ces moments qui paraissent vides mais que nous pourrions remplir de petits actes d’amour et d’offrandes.

Lorsque Jean-Paul II était venu en France, en juin 1980 (d’accord, ce n’est pas d’hier, mais les paroles d’un Pape sont faites pour demeurer vivantes dans les consciences… et c’est pourquoi je ne saurai vous recommander de relire ce discours ! Mais fin de parenthèse car je voulais vous raconter autre chose… !). Lorsqu’il est venu à l’Unesco, donc, le caméraman a zoomé sur le Souverain Pontife pendant qu’il écoutait le discours de bienvenue du Secrétaire général de cette institution. On a pu observer alors comment le Pape regardait, dévisageait presque, chacune des personnes présentes dans cette illustre assemblée – les scientifiques et penseurs les plus connus du moment –. Le zoom s’est ensuite porté sur la main droite du Pape, qui était appuyée sur une grosse boule en bois à l’extrémité de l’accoudoir. Et l’on a pu voir comment il traçait de manière continuelle, avec son pouce, un signe de croix, signe évident qu’il voulait par ce geste prier pour chacune des personnes qu’il observait.

Voilà cette « brise légère » que nous pouvons insérer dans nos journées : une courte prière, pourquoi pas un signe de croix discret avec le pouce, pour signifier notre désir d’élever notre cœur vers Dieu et pour lui offrir ce que nous sommes en train de faire – le petit plaisir ou la difficulté du moment –ou pour prier pour la personne avec qui nous sommes en train de parler.

L’enjeu est simple : mettre Dieu au cœur de nos journées et de nos activités. N’attendons pas les grands élans mystiques ou les grandes inspirations – l’ouragan, le tremblement de terre, le feu – : offrons-lui notre quotidien – la brise légère – qu’il est venu remplir de sa présence et de son Amour en s’incarnant et en donnant sa Vie pour nous.

 

Abbé Gérard Thieux
Conseiller Religieux du District de Rennes
 



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