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[Le PORTRAIT DU RASSO] Damien Chalret de Rieu, co-fondateur de la Compagnie des Pyrénées

08 octobre 2021 Les portraits du RASSO

Quelle a été ton expérience scoute ?
J’ai rejoint la 5eme nautique Guy de Larigaudie comme chef louvetier. Ensuite j’ai fait ma promesse au sein de la troupe de Saint Léon. Puis comme trompettiste j’ai rejoint la route nationale pour animer, entre autres, le pèlerinage des routiers à Vézelay.
 
Eau neuve (Ô9) est un projet très innovant, qui révolutionne les « codes » de l’eau minérale, peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Plus qu’une entreprise Ô9 EAU NEUVE se veut un projet de société qui repense la façon dont nous produisons et consommons l’eau en cherchant à avoir un impact positif tant sur les personnes, que sur la nature environnante et l’économie locale. 
 
Comment est né ce projet ? Est-ce inspiré de l’encyclique Laudato Si ?
La naissance du projet vient de mon désir d’habiter dans la « grande verte » - mon attachement aux Pyrénées et aux pyrénéens - je souhaitais monter une entreprise dont le principal actif serait non délocalisable, basé sur les besoins essentiels de l’homme. L’eau s’est imposée comme une évidence. Restait à innover dans ce secteur particulièrement sensible. Comme souvent la clé de la réussite a été de commencer par écouter les premiers intéressés – les « habitants du lieu ».
Ma source d’inspiration et ma référence est le document écrit par le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral « Aqua Fons Vitae » (l’eau, source de vie). S’il est normal que l’eau ait une valeur économique dans la mesure où cela coûte de la capter, l’embouteiller et la transporter – les seules forces du marché ne suffisent pas à donner toute sa valeur. En tant que source de la vie, l’eau a une valeur inestimable. Au droit d’exploiter une source est directement attaché un devoir de rendre aux personnes qui ne peuvent pas en bénéficier. C’est dans ce cadre-là que nous avons dessiné un projet profitable économiquement mais qui vise tout autant une performance extra-financière (sociale, environnementale).
 
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours professionnel et la diversité de tes expériences ?
Entrepreneur dans l’âme et originaire des Pyrénées, j’ai toujours voulu vivre et travailler « au pays ». Après une dizaine d’années dans le capital investissement et la gestion d’actifs vécues avec ses fastes et ses excès, j’ai réalisé que mon cœur et ma tête n’étaient pas alignés. C’est alors que j’ai tout plaqué pour revenir dans les Pyrénées en tant qu’ouvrier dans la réparation d’ouvrages en montagne (remontées mécaniques, barrages hydro-électriques). J’ai fait l’expérience de ma petitesse et ai changé mon regard sur moi-même et sur les autres.
Le Seigneur m’a révélé que rien ne servait d’aller bâtir des châteaux en Espagne – que j’étais totalement aimable dans ma faiblesse.
Un gros accident m’a permis de prendre du recul et c’est à ce moment que j’ai commencé à travailler sur le sujet de l’eau. Cela a pris une dizaine d’années…pendant lesquelles j’ai enchaîné différents métiers ayant du sens, au contact de la nature. Les plus emblématiques auront été la direction de l’agence de tourisme d’aventure La Balaguère basée en pleine montagne et mon expérience de Directeur du Développement au Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes.
 
Concrètement, que t’a apporté le scoutisme dans ta vie professionnelle et personnelle ?
Le scoutisme a été une école de l’honneur, du courage, de la contemplation. Cela m’a appris à renoncer parfois, à y croire toujours.
 
Un p’tit conseil à donner aux guides et scouts pour mieux préserver la nature ?
Nous sommes les intendants de la Création. Comme y invite la parabole des talents, nous avons la responsabilité d’y porter du fruit. Reste à trouver notre arbre ! 
 
Un souvenir marquant ? Une anecdote scoute ?
Ma veillée d’armes avant ma promesse : seul autour d’un feu sous la neige.
 
Un ancien scout/chef que tu aimerais remercier ?
Aymeric Magnan de Bellevue qui m’a entraîné dans l’aventure scoute par la joie du service gratuit. « Aussitôt, ils se levèrent ».
 
Une citation ou une devise qui te guide ?  
Peu. Bien. Jusqu’au bout.
 
Ce dont tu es le plus fier ?  
Que ma femme m’ait dit oui.
 
Tes conseils pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?  
Être fidèle à sa vie intérieure intense. 
Partir c’est bien, revenir c’est mieux.
 
Une figure chrétienne ou scoute qui t’inspire ?
Saint Michel Archange.
 
Un petit mot pour Le RASSO ?  
Haut les cœurs ! Vaillants !
 
Qu’est-ce que Le RASSO pour toi ?
Un poteau indicateur
 
Un mot pour la fin ?
Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi.
 
 
 



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