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[Baden Pow'ELLES] Psy et spi... amis ou ennemis ?

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Une seule lettre d’écart et ça fait toute la différence !

Depuis plusieurs décennies on constate une banalisation de la psychologie, et c’est TANT MIEUX 😊

Magazines, bouquins, plaques qui fleurissent le long des immeuble, la psychologie est là, un peu partout... On sait aujourd’hui faire la différence entre un psychiatre, un psychothérapeute, un psychanalyste et les différentes choses qu’ils proposent pour nous aider à vivre mieux.

Les méthodes d’analyse sont nombreuses, les thérapies aussi. En fonction des milieux dans lesquels on évolue, il est plus ou moins facile de parler de ce qui est désormais nommé « santé mentale ». Pendant longtemps, avant que ces sciences humaines ne se démocratisent, le travail d’accompagnement était en partie assumé par les prêtres qui, en confession, entendaient les maux de l’âme.

Jeune (donc il y a très peu de temps 😊) j’entendais parfois des voix feutrées évoquer telle ou telle femme « aidée » par un médecin que l’on ne nommait pas psychiatre… c’était trop honteux. (Bizarrement c’étaient souvent des femmes qui « consultaient », pas des hommes).

Nous avons de la chance que tout cela ait évolué. Pourtant je perçois encore des freins chez certains cathos, une peur que le psy ne se substitue au spi.

Alors quoi ? Ma relation avec mon frère est détériorée, on ne se parle plus… Bon je vais en parler à mon curé, je dois apprendre à pardonner. Oui !! Mais je n’y arrive pas… une faiblesse de l’âme, une mauvaise volonté encrassée dans le cœur ? Pourtant mon père spi a déblayé le chemin, m’a conseillé des lectures. Je lui ai ouvert mon cœur. Je VEUX pardonner. Et ça ne marche pas…

C’est là que se joue la complémentarité.

  • Avec le père spi c’est un chantier de cœur, un accompagnement dans mes difficultés, un guide dans mes ténèbres.
  • Avec le psy, l’approche est différente. Spécialiste de la construction du psychisme, le psychologue aide à comprendre la source, l’origine du conflit. Identifier ce qui se joue dans le secret de nos inconscients et repérer les évènements qui se sont enchainés et nous enferment dans un fonctionnement parfois toxique sont des clés pour avancer.

Notre histoire ne nous appartient pas toujours. Nous sommes le fruit d’un couple, d’une famille, d’un destin plus global dont nous sommes parfois prisonniers.

Nous sommes le fruit d’un couple, d’une famille, d’un destin plus global dont nous sommes parfois prisonniers.

Nous sommes héritiers de tous ceux qui sont passés avant nous, de leurs joies, de leurs talents, de leurs aventures mais aussi de leurs échecs, de leurs peines et de leur part d’ombre. C’est la richesse même du genre humain.

En travaillant sur les deux fronts, à la fois spi et psy, on met tout en œuvre pour améliorer le Coeur et l’Âme.

Aller exposer ses difficultés, ses souffrances et ses doutes à un psy, ce n’est pas nombriliser, être égocentrique ou s’écouter parler avec complaisance ! Ceux et celles qui y vont ou y ont déjà été savent que c’est difficile, inconfortable et douloureux.

Parfois le plus facile d’ailleurs c’est de ne PAS y aller.

On sait que pour pousser la porte d’un psy il faut une bonne dose de souffrance et de l’humilité. Parce qu’on va devoir dire qu’on souffre et qu’on ne sait plus comment faire, parce qu’on va remuer la boue et que ce qui fait mal va sortir, parfois en nous explosant au visage.

Penser que seul l’accompagnement spirituel suffit c’est parfois donner à celui ou celle qui nous accompagne une lourde responsabilité, parce que parfois des choses enfouies nous maintiennent la tête sous l’eau.

Certaines fois la volonté seule n’est pas suffisante.

La force spirituelle ne pourra pas gagner si je n’ai pas les clés, si je ne sais pas ce qui se cache derrière ce conflit avec mon frère, alors je ne saurai pas quoi combattre, et je ruminerai ma colère et je resterai bloqué et furieux de ne pas y arriver…

Mais :

  • Si je comprends ce qui se cache derrière ce conflit avec lui
  • Si je comprends que ce frère est lui aussi, enfermé dans un schéma toxique
  • Si je comprends que nous subissons tous les deux des héritages de souffrance

Alors seulement je saurai quoi demander au Christ, et cette force spirituelle, cet amour vivant du Très Haut, je m’en ferai des alliés pour apaiser ma relation, remettre ma colère à sa place, et regarder mon frère autrement. Parce que ce frère de sang est d’abord mon frère dans le Christ.

J’ai récemment eu un gros « chagrin » dans une relation de travail. Une difficulté relationnelle qui m’a mis en souffrance

J’ai eu la chance de pouvoir me confronter à cette personne accompagnée d’un tiers. Cette femme qui a été le relai est psychologue. Nous la connaissons bien et nous savions qu’elle pourrait nous aider. Etant souvent en colère ces dernières semaines j’avais beaucoup prié (voir supplié parce que bon sang la colère ça vous bouffe).

Franchement le match était mal parti

Colère 1 - Anne 0

Après cet échange à trois que nous avons eu la chance d’avoir, j’ai pu, au-delà de ma colère et de ma frustration, comprendre que mes attentes dans cette relation n’étaient pas alignées avec celles de l’autre.

Notre médiatrice est psychologue, elle a sû mettre en lumière ce qui se cachait derrière les souffrances de cette relation. Comprendre que nous avons des attentes différentes de notre relation professionnelle m’a permis de faire un grand pas vers le pardon.

Comprendre que nous avons des attentes différentes de notre relation professionnelle m’a permis de faire un grand pas vers le pardon.

J’ai vécu cette complémentarité psy  et spi et j’ai vu une fois de plus que l’un ne fonctionne pas sans l’autre.

Et cette complémentarité m’a aidée à grandir en humanité.

 
 
 
Fondatrice de Providenti’ELLES 
Ancienne cheftaine de meute, elle a 4 enfants avec Olivier, investi au district de Nantes.
Convaincue de la modernité des valeurs scoutes, elle essaye de les appliquer dans les différents pans de sa vie de femme. 
 
 



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