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Emmaüs ou Jérusalem ? - Le Mot du Padre par Don Montfort de Lassus

 

L’évangile du 3ème dimanche de Pâques nous rapporte le récit bien connu des disciples d’Emmaüs. La prière des routiers nous assimile à ces pèlerins pour nous inviter à ne pas nous tromper de chemin : Emmaüs ou Jérusalem ?

Comme Cléophas et son compagnon, nous pouvons être de ceux qui ressassent les mauvais évènements, les difficultés, les mauvaises nouvelles et les peurs, celles qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux et jusque dans notre âme. Faire route vers Emmaüs, c’est subir le pessimisme passéiste, c’est avoir un cœur qui s’est ému, pour de grands rêves mais qui rebrousse chemin sur les sentiers rebattus du « à quoi bon » et qui finit par s’arrêter tout triste.

Face à ce risque, soyons attentifs à la présence du Christ qui se joint discrètement à nous.

Jésus marque un point d’arrêt à ce pèlerinage mortifère qui nous menace. Il est bien le seul à être étranger à ces pensées néfastes et à ces évènements ressassés négativement. C’est justement pourquoi il est aussi le seul à pouvoir nous en extraire et à nous faire entrer dans une autre compréhension des évènements de la vie. Jésus ouvre une autre voie, la voie de la foi et la voie de la joie contagieuse : Dieu est joie infinie qui n’est pas renfermée sur elle-même mais qui se propage en ceux qu’il aime et qui l’aiment. Demandons au Christ de rester avec nous : il est là devant ta maison, comme un ami

Recherchons les relations et discussions qui nous rapprochent de l’Église, du Pape, de la Parole de Dieu et des sacrements !

La foi chrétienne ne se nourrit pas d’actus déprimantes ou de discussions vaines qui commentent l’actualité de l’Église ou du monde. Elle ne se contente pas d'à-peu-près, ou de la possession tranquille de vérités toutes faites. Elle est vivifiée par la présence de Jésus. En ouvrant notre intelligence et notre cœur, le Christ stoppe nos pas vagabonds errants sans feu ni lieu, et nous fait entendre l'appel de la Route, la route de Jérusalem. Recherchons les relations et discussions qui nous rapprochent de l’Église, du Pape, de la Parole de Dieu et des sacrements !

Cette route vers Jérusalem commence à la fraction du pain. Le sacrifice du Christ n’est plus un point de fuite mais de départ : une rencontre personnelle avec le Christ. « La liturgie nous garantit la possibilité d’une telle rencontre. Un vague souvenir de la Dernière Cène ne nous servirait à rien. Nous avons besoin d’être présents à ce repas, de pouvoir entendre sa voix, de manger son Corps et de boire son Sang. Nous avons besoin de Lui. Dans l’Eucharistie et dans tous les Sacrements, nous avons la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal. » Pape François, DD, 11. 

Que ce temps pascal, fasse de nous des routiers de Jérusalem, des routiers d’une route vivante qui parle à notre intelligence et nous ouvre aux Écritures. Puissions-nous devenir pèlerins d’une route brûlante qui parle à notre cœur et nous insère davantage dans la communion ecclésiale. Par l’Eucharistie, le Christ nous ramène au clan des apôtres, à la troupe des disciples, au feu et à la compagnie de la Vierge Marie, à la clairière de l’Église et à la meute des missionnaires !

 

Don Montfort de Lassus Saint Geniès,
Louveteau, scout, routier et chef de Clan, il a accompagné des routes-écoles et le pèlerinage de Vézelay.  
Prêtre de la Communauté Saint-Martin, il a exercé son ministère à la maison de formation de la Communauté St Martin, au Lycée catholique de Pontlevoy et est actuellement curé de Vouvray.
 



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