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Prendre la route vers le Christ - Le Mot du Padre de Monseigneur Guillaume de Lisle

Sur la route, la question de savoir la direction, l’objectif, est stratégique. C’est toujours la même remarque qui revient que l’on soit sur terre, sur mer ou dans le ciel : « Sommes-nous dans la bonne direction ? ». Dans les évangiles, Jésus vit avec ses Apôtres l’expérience du chemin dont certains en ont fait un absolu. Vous trouverez toutes sortes de communautés qui vous expliqueront jusque dans leur nom qu’elles ont trouvé le « vrai chemin ». En réalité, chacun le sait bien, il y a bien des manières de prendre la route, mais il n’y a qu’un chemin, comme il n’y a qu’une seule porte au ciel, sur terre et dans les mers : c’est Jésus-Christ. C’est Lui qui est la route du Père, c’est Lui qui est le moyen de vivre cette route, c’est par Lui que nous entrons dans la maison du Père. D’ailleurs l’Etoile de la mer, la Dame pour qui nous cueillons des fleurs au fond des bois ne cesse de nous Le présenter comme Celui en qui nous trouvons la vie.

« Moi je suis, le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » Jn14,6

Au milieu de ce temps pascal, alors que des chefs et cheftaines se rassemblent de toute la France pour les Journées Nationales laissons le Christ nous redire à chacun : « Moi, je suis, le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » Jn14,6

Et voilà, comme toujours sur la Route, je parle de la route et j’en oublie l’objectif. Le but de nos vies est la rencontre avec le Père, par et dans le Fils, avec l’Esprit Saint. Le voilà l’objectif de nos vies. Mais aussi étrange que cela puisse être, cet objectif s’atteint non pas en étant directement « téléporté » à l’arrivée, mais en prenant le temps de la route. En effet, la rencontre avec le Père se prépare dans toutes nos rencontres humaines mais aussi avec la nature, avec l’ensemble de la création. C’est pourquoi la méthode scoute reste si adaptée à notre temps. Pris par nos occupations, nos soucis d’efficacité, nos besoins de réussir nous en oublions trop souvent de vivre la vie qui nous a été donnée.

C’est pourtant bien ce dont il s’agit : vivre la vie donnée comme le lieu de la rencontre avec le Christ afin d’avoir part avec lui à la vie du Père dans l’Esprit-Saint. Mille occupations de nos vies, des plus charitables aux moins avouables, occupent notre temps et risquent de nous empêcher de voir Celui avec qui nous marchons. Quelque fois nous pourrions croire que celui qui a choisi le Christ est un « béni oui-oui » dont la vie n’a plus beaucoup de saveur. La vérité est que la vie avec le Christ est un combat. Un combat de chaque instant pour nous arrêter sur le chemin, pour ne pas nous étourdir de choses qui nous éloignent, pour inventer des manières de vivre qui correspondent à l’Evangile.

Alors ne craignons pas de marcher, de courir, de grimper, de sauter, d’escalader, de glisser…. Peu importe l’essentiel est d’être vivant avec Lui.

Quant à la question de la vérité de nos vies, il est sûr qu’elles ne sont vraies que dans le Christ. Le reste n’est que poudre aux yeux car à la fin, nous n’emportons rien avec nous si ce n’est ce que nous avons perdu et donné.

C’est quand même bizarre de devoir arriver devant le maître avec un sac troué plutôt qu’une valise bien pleine. Ce n’est vraiment pas l’esprit du monde. C’est pourtant la vérité de la route avec le Christ.

Bonne route, chemin, sentier et autre avec le Christ !

+Mgr Guillaume de Lisle
Evêque auxiliaire de Meaux
Conseiller religieux du Clan Bx Marcel Callo (district de la Brie)
 
  



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