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Porte ta croix, mon scout, viens et suis-moi. Le Mot du Padre par l'Abbé Tristan de Chomereau

Jésus entre à Jérusalem, la foule étend ses manteaux devant lui, un cri de louange s’élève : « Béni soit celui qui vient, lui, notre roi, au nom du Seigneur » (Lc 19, 38).

Foule, louange, bénédiction, paix : on respire un climat de joie. Jésus a réveillé tant d’espérances surtout chez les gens humbles, les « dos courbés » comme la Bible les appelle. Jésus comprend nos misères, il montre le visage de miséricorde de Dieu, il se baisse pour nous guérir. Voilà le Jésus qu’on aime ! Son cœur te regarde, il regarde tes maladies, tes péchés, tes bonnes volontés aussi. Jésus entre dans Jérusalem avec cet amour. C’est une belle scène : pleine de la lumière de l’amour de Jésus.

Au commencement de la Messe des Rameaux nous avons agité nos buis bénis. Nous exprimions notre joie de l’accompagner, de le savoir présent au milieu de nous, comme notre frère, aussi comme notre roi. Jésus est Dieu, mais il s’abaisse pour marcher avec toi : il illumine ta marche. Aussi, un chrétien ne peut jamais être triste ! « Réjouissez-vous dans le Seigneur, dit Saint Paul. Je vous le répète, réjouissez-vous ». Ne nous laissons jamais submerger par le découragement ! Notre joie n’est pas la joie d’un animal bien portant, de posséder des choses. Elle naît du fait que nous sommes enfants de Dieu, sœurs et frères de Jésus-Christ ; avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles !

Jésus prend sur lui le mal, la saleté, le péché du monde, et aussi ton péché et le mien, et il le lave avec son sang, avec l’amour de Dieu.

La foule acclame Jésus comme Roi. Mais quel Roi Jésus est-il ? Regardons-le : il monte un petit âne, il n’est pas escorté par des gardes. Ses disciples sont des gens humbles. Mais ils ont la foi ; leur foi qui dit : « C’est le Sauveur ! » Jésus entre dans la Ville Sainte pour être flagellé, insulté et outragé ; il entre pour être couronné d’épines. Vêtu d’un vieux manteau de pourpre, un roseau comme spectre, sa royauté sera objet de dérision. Jésus entre à Jérusalem pour mourir sur la Croix : son trône royal est le bois de la Croix ! Pourquoi la Croix ? Parce Jésus prend sur lui le mal, la saleté, le péché du monde, et aussi ton péché et le mien, et il le lave avec son sang, avec l’amour de Dieu. Combien de blessures le mal inflige-t-il à l’humanité ! Amour de l’argent, pouvoir, corruption, divisions, crimes contre la vie et contre la création ! Et aussi nos fautes personnelles. Sur la croix Jésus vainc le mal avec la force de l’amour divin, il le défait dans sa résurrection.

À nous d’embrasser la croix de Jésus, la croix de chaque jour qui est le don de soi. Le Père Sevin faisait parler Jésus : « Porte ta croix avec confiance, car c’est moi qui, chaque jour, la taille à ta mesure. À la mesure de tes forces et à celle de mon amour. Porte ta croix, mon scout, viens et suis-moi. Le scout ne fait rien à moitié ».

Soyons prêts à mourir à nous-même pour ressusciter avec lui, et faire ressusciter les âmes.

Que la sainte Vierge Marie, debout au pied de la Croix le Vendredi saint, nous accompagne.

 

Abbé Tristan de Chomereau
CR de la 1e et de la 4e Courbevoie
Vicaire de la paroisse Saint Maurice de Courbevoie



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