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En entreprise, la fidélité à la loi scoute n'est pas une option

01 avril 2022 Vie professionnelle

Chaque chrétien, ancien scout, en responsabilité de management, de père ou de mère de famille a besoin de sources d’énergie où puiser la force d’être à contre-courant avec courage, volonté, et exemplarité. En entreprise, en service public, en association, dans le bénévolat ou dans le contexte professionnel au sens large, plusieurs principes de vie sont applicables et doivent être compatibles avec les activités que nous pratiquons au quotidien. La loi scoute est l’un d’entre eux.

Mais il ne faut pas oublier en premier lieu qu’elle découle de la fidélité au Catéchisme de l’Eglise catholique (document rédigé en 1992 qui résume la Foi, l’enseignement et la morale de L’Eglise), que l’on peut réduire à quatre verbes épousant les quatre parties principales du texte : croire, vivre, pratiquer et espérer. Quatre chiffres peuvent nous aider à mémoriser cela : 12, 10, 7, 7, ce qui donne :

  • Croire aux 12 articles du Crédo
  • Vivre les 10 commandements
  • Pratiquer les 7 sacrements
  • Espérer obtenir les 7 demandes du Notre Père.

L’Eglise a aussi précisé dans sa Doctrine sociale des principes pouvant servir de boussole à tout chrétien engagé dans une entreprise :

  • Le respect total et indiscutable de l’homme en tant que personne animée (par l’âme, qui est la racine étymologique du mot « animé ») de sa naissance à la mort.
  • La création de choses concrètes, d’œuvres d’art, de valeur et de richesse
  • Une juste relation aux responsabilités : savoir les accepter, tout en sachant déléguer. De cela découle la subsidiarité, qui est de savoir-faire faire avec confiance et courage.
  • La solidarité : avoir envers les personnes une attitude bienveillante mais sans complaisance.

Pour l’Eglise, la finance est au service de l’économie, l’économie au service de l’homme. Or c’est malheureusement l’inverse qui se produit aujourd’hui. La finance dicte les décisions et le cynisme qui en découle devient néfaste pour l’homme. Cette inversion de sens de l’économie pousse les acteurs de la vie économique à négliger les principes de la Doctrine sociale de l’Eglise. On peut aussi se demander si cette inversion du sens n’est pas aussi due à l’oubli de ces principes. Si l’homme est mentionné en premier ce n’est pas un hasard. La personne doit être au centre de l’activité économique et financière. Pour que la personne existe, je dois la respecter et respecter sa relation au travail.

Lire aussi > Les clés de la confiance au travail

Ce n’est pas un hasard si le travail est aujourd’hui perçu par beaucoup comme étant déshumanisant :

  • Tout s’accélère, et la personne n’est pas respectée dans son rythme. Elle devient une machine…
  • Les relations humaines s’appauvrissent : une relation par écrans interposés ne remplace pas une relation en chair et en os ! Nos besoins relationnels ne peuvent pas être entièrement satisfaits par nos écrans. Rien ne remplace le face à face, la lecture de l'expression du visage, du sourire, de la gestuelle qui accompagne le propos. L'écran est un obstacle, un refuge aussi, un alibi souvent ! Et parfois le décalage entre le son et l'image perturbe la relation. Sans parler de l'absence de convivialité... Comment qualifier un apéro virtuel sans le goût du Chablis, du Cantal et du saucisson ! Si les écrans sont parfois des facilitateurs pour résoudre les distances, n'en faisons pas une habitude systématique.
  • Le sens du travail apparaît comme étant de plus en plus abstrait, ou absent.

En latin il existe trois mots pour désigner le travail : tripalium (qui a un sens proche de la souffrance), labor (effort) et opus (création). Il n’y a pas de travail sans effort, parfois avec des souffrances et des épreuves. Mais nous pouvons souhaiter que les efforts de chacun se traduisent par une création de biens matériels, d’œuvres d’art, de valeurs, de sens et ainsi donner de l’humanité à ce qui en semble dépourvu.

La fidélité à la loi scoute peut aussi servir de boussole dans les difficultés du quotidien. 

La fidélité à la loi scoute peut aussi servir de boussole dans les difficultés du quotidien. Celle-ci doit pouvoir s’appliquer à tous nos comportements. Les mots-clefs qui permettent d’en juger sont les suivants : mériter confiance, loyauté, service, courtoisie, obéissance, maîtrise de soi, joie, sincérité des pensées et des actes, respect des biens d’autrui et enfin sens de Dieu, de son œuvre.

Les articles de la Loi scoute sont le reflet des attitudes à avoir dans le quotidien vis-à-vis de ses collaborateurs, pairs et supérieurs hiérarchiques. Lorsque on s’applique à soi-même ces règles, elles deviennent vite contagieuses. Soyons fidèles !

D’où l’importance, pour un ancien scout, de pratiquer la Doctrine sociale de l’Eglise, de se souvenir de la loi scoute, des principaux fondamentaux de la foi et de savoir avec humilité demander par la prière le soutien et l’aide dont il aura besoin. Ces fidélités en feront un meilleur manager, qui saura tirer le meilleur parti des personnes confiées à sa responsabilité.

par Loïc Bertrand, avec l'aimable collaboration de Théophane Leroux
Loïc est Partner chez 
 




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